@ Kyle Thompson
26/11/2015>27/11/2015

Roberto Zucco

Toutes les dates

  • 26/11/2015 - 20:00
  • 27/11/2015 - 20:00
Tarif : 
20 €, 16 €, 12 € selon justificatifs
Lieu : 
Montpellier > domaine d'O
Entrée
nord
Durée
1h30
Restauration

Une restauration légère est proposée tous les soirs de spectacle une heure avant la représentation et une heure après la représentation.

Par : 
La Comédie de Valence

Il s’appelait Succo. Belle gueule, serial killer, schizophrène, mort suicidé dans sa prison italienne après une tentative d’évasion ultra médiatisée. Sa photo, affichée dans le métro parisien, fascina Bernard-Marie Koltès. Il en fit Roberto Zucco, le personnage central de sa dernière pièce, la plus célèbre, fameuse pour l’émoi qu’elle provoqua à sa création, pour la perfection et la beauté surnaturelle de sa langue. Succo, l’ennemi public numéro 1, transcendé en Zucco, l’ange déchu, a inspiré l’un des plus grands textes du théâtre français contemporain.

Richard Brunel - Metteur en scène

Après sa formation d'acteur à l’École de la Comédie de Saint-Étienne, il crée en 1993, la Compagnie Anonyme, un collectif dont il devient le metteur en scène en 1995. Basée en Rhône- Alpes, la compagnie est en résidence au Théâtre de la Renaissance à Oullins de 1999 à 2002. Parallèlement, il poursuit sa formation auprès de Bob Wilson, Krystian Lupa, Alain Françon et Peter Stein. De 2004 à 2007, il est artiste associé au Théâtre de la Manufacture à Nancy. En 2010, il est nommé directeur de La Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche.

Metteur en scène, ses projets de théâtre abordent des textes du répertoire (Ramon del Valle-Inclán, Eugène Labiche, Mikhaïl Boulgakov, Bertolt Brecht, Stanislaw Witkiewicz, Witold Gombrowicz, Cyril Tourneur, Georges Feydeau, Henrik Ibsen), des écritures contemporaines (Pauline Sales, Lioubomir Simovic, Peter Handke), des adaptations de nouvelles (Franz Kafka, Maupassant), des correspondances (Sénèque, Pier-Paolo Pasolini, Anaïs Nin), des textes philosophiques (Gilles Deleuze, Georges Canguilhem), des textes poétiques (Maurice Blanchot, Jean Genet, Antonin Artaud) et scientifiques (Oliver Sacks). En 2011, il met en scène Les Criminels de Ferdinand Bruckner, spectacle qui obtient le prix Georges Lherminier du Syndicat de la critique. À l’opéra, il a mis en scène Weill, Haydn, Philip Glass, Benjamin Britten, Léo Delibes, Gaetano Donizetti, la création mondiale Re Orso de Marco Stroppa à l’Opéra Comique, Les Noces de Figaro de Mozart au Festival d’Aix-en-Provence et, à La Comédie de Valence et à l’Opéra de Lyon, Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann. En janvier 2014, il a été fait Chevalier des Arts et des lettres.

Bernard-Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès est né à Metz, d’un père militaire de carrière. Vivant mal l'éloignement de sa famille, sa scolarité en pensionnat se déroule difficilement. Il effectue son premier voyage au Canada à 18 ans, voyage qui le marqua profondément.
Il s’initie à la musique de Jean-Sébastien Bach et  voit, à l’âge de vingt ans, Maria Casarès dans Médée. Désirant devenir acteur, il passe le concours d'entrée du Théâtre National de Strasbourg mais il n'est pas admis. Il envoie sa pièce Les Amertumes, écrite d'après Gorki,  au directeur du TNS, qui impressionné par le talent de Koltès, lui propose d’intégrer l’école ; il y entre en section régie, et fonde sa propre compagnie pour laquelle il commence à écrire et à mettre en scène ses pièces : le  Théâtre du Quai .
En 1970, il écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Ses premières pièces, expérimentales, ne connaissent pas le succès et Koltès les reniera lorsqu'il évoluera vers un style plus narratif à la fin des années 1970, notamment à partir de Combat de nègres et de chiens. Entre un passage au Parti Communiste Français (1975-1978), de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès crée de nombreuses pièces, comme le long monologue La Nuit juste avant les forêts qui est monté en off au festival d’Avignon en 1977 par l’auteur, puis, à sa demande, par Moni Grégo au CDN de Lille. Au début des années 1980, il rencontre Patrick Chéreau qui devient son metteur en scène. Bernard-Marie Koltès est décédé en 1989. Ses textes sont traduits dans une trentaine de langues et il figure parmi les auteurs dramatiques francophones les plus représentés dans le monde. Il est entré au répertoire de la Comédie française avec Retour au Désert.

Roberto Zucco

Dernière pièce de Bernard-Marie Koltès, terminée quelques mois avant sa mort, Roberto Zucco a été créée à la Schaubühne de Berlin dans une mise en scène de Peter Stein en 1990 et par Bruno Boëglin en 1991 au TNP de Villeurbanne.
Sa création en France a causé un émoi considérable. Le texte s’inspire de la vie du tueur en série italien Roberto Succo dont la cavale ensanglanta plusieurs villes françaises.
Schizophrène, parricide et auteur de cinq meurtres, Succo a été recherché de longs mois par les polices françaises, italiennes et suisses. Il s’est suicidé en prison en avril 1988.

Distribution

Texte: Bernard-Marie Koltès
Mise en scène: Richard Brunel
Dramaturgie: Catherine Ailloud-Nicolas
Scénographie: Anouk Dell'Aiera
Lumière: Laurent Castaingt
Son Michaël Selam
Costumes Benjamin Moreau
Assistante à la mise en scène Louise Vignaud
Avec Axel Bogousslavsky, Noémie Develay-Ressiguier, Pio Marmaï, Babacar M’Baye Fall, Valérie Larroque, Laurent Meininger, Luce Mouchel, Tibor Ockenfels,  Lamya Regragui, Samira Sedira, Thibault Vinçon, distribution en cours…

Production

La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche