En s’appropriant la musique de Stravinsky et la chorégraphie de Pina Bausch, l’artiste catalan Roger Bernat, offre bien plus qu’une relecture ludique d’une œuvre majeure du XXème siècle. A travers des injonctions transmises dans un casque audio dont ils sont équipés, les spectateurs-acteurs-danseurs participent à une création collective. Dans les pas de Pina Bausch, ils rejouent l’histoire tragique du sacrifice d’une jeune fille, Aurore, à l’orée du printemps. Un questionnement sur la conscience individuelle soumise au groupe et à la directive.

Le Sacre du Printemps

Créé en 1913 par Igor Stravinsky et Nijinski, le Sacre du printemps a été la première grande œuvre du XXème siècle rompant avec la tradition. Roger Bernat, à sa manière, lui rend en s’inspirant de la version donnée par Pina Bausch en 1975. 
Les spectateurs, munis de casque audio prennent place au centre du plateau, délimité par une série des lignes blanches au sol. Sur chacun des murs quatre tableaux noirs. Les spectateurs sont invités par quelques mots dictés à l’oreille d’y écrire à la craie. Forêt, aube, colline,… le décor est planté. Le spectacle, joué par ces spectateurs danseurs peur alors commencer sur les injonctions et la musique diffusés dans les casques.

Presse

« Au-delà de la légèreté et de la convivialité de cette création à l’interactivité forte, c’est un acte presque politique que celui de Roger Bernat. » 
Élise Ternat, Les Trois Coups, décembre 2013

« C'est aux spectateurs d'entrer dans la danse, d'interpréter ­selon les consignes données en direct la chorégraphie pulsionnelle de Pina Bausch (1975) ! Atermoiements, erreurs... tout peut advenir, mais le bonheur de l'expérience reste intense. »
Emmanuelle Bouchez – Télérama – 22 septembre 2012