02/02/2016>05/02/2016

Le rosaire des voluptés épineuses

Annulé

Le spectacle est annulé. Merci de contacter la billetterie.

Toutes les dates

  • 02/02/2016 - 20:00
  • 03/02/2016 - 20:00
  • 04/02/2016 - 20:00
  • 05/02/2016 - 20:00
Tarif : 
15€,11€,8€ selon justificatifs
Lieu : 
Montpellier > domaine d'O
Entrée
sud
Durée
1h
Par : 
Compagnie Alcibiade

La mort plane dans le rosaire des voluptés épineuses, la mort et l’Hamour comme l’orthographie son auteur, Stanislas Rodanski. Poète et écrivain surréaliste, il a laissé une oeuvre fulgurante avant de décider, à vingt-sept ans de se retirer dans un hôpital psychiatrique où il passa les vingt-sept dernières années de sa vie. Sortis de l’imagination-continent d’un auteur insolite, un homme et une femme-chimère s’enfuient élégamment vers l’inconnu au fil d’une poésie fascinante dont l’énigme elle-même devient un personnage.

Compagnie Alcibiade

Frédéric Borie a fondé la Compagnie Alcibiade en 2005 pour créer Timon d’Athènes d'après William Shakespeare avec  Marion Guerrero, présenté au Printemps des comédiens 2005, au Théâtre des Treize Vents et aux Nuits del Catets.
En 2009, il met en scène Hamlet d'après William Shakespeare au Théâtre des Treize Vents et au Cratère d'Alès dans une production d’Illusion & Macadam. Artiste associé en 2011 au Cratère d'Alès pendant un peu plus d’un an, il y crée Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard avec Richard Mitou, Elodie Buisson et Isabelle Olive, présenté au Théâtre Jean Vilar, à l'Archipel de Perpignan et au Théâtre de Narbonne.
Frédéric Borie est sorti en 1991 du Conservatoire de Montpellier. Il a, depuis, joué sous la direction de nombreux metteurs en scène parmi lesquels Gilbert Rouvière, Georges Lavaudant, Nicolas Oton, Jacques Nichet ou Jean-Marc Bourg.

Stanislas Rodanski

Stanislas Rodanski, de son vrai nom Stanislas Bernard Glücksmann est né à Lyon en 1927 où il est mort en 1981.
À partir de 1939, il est interne dans différents pensionnats et collèges entre Megève et Chamonix. Très vite, il commence à mener une vie de mauvais garçon, fait plusieurs fugues dont une en 1943 pour rejoindre une troupe de comédiens. En 1944, il commence à écrire son journal. La même année, alors qu'il retrouve sa mère à Saint-Dié, il est arrêté le 8 novembre par les Allemands et déporté dans un camp de travail en Allemagne, à Mannheim.
Au lendemain de la Libération, il participe aux activités du groupe surréaliste et est l'un des fondateurs de la revue Néon. A partir de 1954 et jusqu'à sa mort, il se retire dans un hôpital de la région lyonnaise. Parmi ses œuvres : Lettre au soleil noir (1952), Lancelo et la chimère (1966), La victoire à l'ombre des ailes (préface de Julien Gracq, 1975) et des publications posthumes : Des proies aux chimères ( 1983), La montgolfière du déluge (1991). Un volume de ses Écrits a paru en 1999 chez Christian Bourgois éditeur.
Membre du mouvement Surréaliste en 1948, il en est écarté, en compagnie de Sarane Alexandrian et d'Alain Jouffroy, au moment de l'exclusion de Victor Brauner. Rupture sensible qui, accélérant l'affaiblissement de ses moyens de défense mentale, l'entraîna vers l'abandon. Quelques semaines plus tard, le jeudi 20 janvier 1949, Rodanski est arrêté et hospitalisé à Perray-Vaucluse, puis à Villejuif en 1952.
À sa sortie de Villejuif, il retourne à Lyon, puis erre entre Lyon, Megève et Paris. Ensorcelé par ses doubles et son imaginaire, "spectr'acteur" de sa vie, à la fois spectateur, acteur et spectre de lui-même, il se réfugie et se perd de plus en plus dans les horizons chimériques de la "vérité rêvée". Mais son égarement et son désespoir le conduisent à se laisser dévorer par la fiction et les délires de la folie, égaré dans la poursuite de ses chimères, victime de son rêve et de la perte de tout horizon. Il n'y a plus pour lui que des "horizons perdus", une des ritournelles obsédantes de son œuvre, associée au mythe de Shangri-La, lieu d'un bonheur perdu, qu'il découvrit à travers le film Lost Horizon (1937) de Frank Capra. Envers de cet "horizon perdu", l'hôpital psychiatrique est alors son seul et ultime refuge, loin du fracas et de l'incertitude du monde. "Trop exigeant pour vivre" (selon sa formule dans des Proies aux chimères), dans la nuit du 31 décembre 1953, âgé de 27 ans, il entre volontairement, à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu à Lyon d'où il ne sortira plus. S'enfermant dans le silence, avec des allures de clochard ou de sage ermite, il y mourra, 27 ans plus tard, à 54 ans, le 23 juillet 1981.

Distribution

Texte de Stanislas Rodanski
Mise en scène : Frédéric Borie
La Dame du Lac : Elodie Buisson
Lancelot : Frédéric Borie
Carlton, le maître d'hôtel : Frédéric Roudier
Distribution en cours
Régie plateau : René Fitoussi
Merci à Marie Delphin pour l'aide aux costumes.

Coproducteurs

Domaine d’O, domaine départemental d’art et de culture, Département de l’Hérault
Soutenu par La Bulle Bleue, l'ENSAD, l'équipe technique d’Humain trop humain CDN Montpellier.