27/02/2014>28/02/2014

Le recours aux forêts

Toutes les dates

  • 27/02/2014 - 20:00
  • 28/02/2014 - 20:00
Tarif : 
20€ | 16€ sur justificatifs | 12€ sur justificatifs
Entrée
nord
Durée
1h
Par : 

Païen, sauvage, porteur des horreurs et des beautés de l’humanité, le texte de Michel Onfray récite la tentation universelle de l’éloignement dans la solitude. Un recours aux forêts, puisé dans les mythologies islandaises et interprété dans un éblouissement visuel et sonore.

Dans un univers onirique constitué d’eau et de brume, un quatuor en forme de chœur antique, égrène une litanie éternelle, celle des horreurs de l’humanité, perpétrées par l’homme sur l’homme, sur les animaux, sur la nature qui l’entoure depuis la nuit des temps. Le Rebelle, un proscrit solitaire qui a choisi la liberté, se réfugie dans les forêts. A son cri de révolte contre le cynisme du monde, répond soudain la beauté envoûtante de l’utopie, la douceur du « goût des mûres sur les chemins de nos enfances » du «bouton d'or placé sous le menton d'une femme en robe d'été ». Un spectacle total, un survol magique des cauchemars et des rêves universels.

Biographies

Jean Lambert-wild commence son parcours artistique comme assistant de Michel Dubois, Jean-Yves Lazennec, Matthias Langhoff et Philippe Goyard.
Avec Grande Lessive de printemps en 1990, il ouvre la construction de son Hypogée, oeuvre complexe qu’il écrit et dirige sur scène composée de trois confessions, trois mélopées, trois épopées, deux exclusions, un dithyrambe et 326 Calentures. Il y constitue d’année en année une autobiographie fantasmée.
En 1999, son spectacle Splendeur et Lassitude du Capitaine Marion Déperrier - Épopée en deux Époques et une Rupture marque le début d’une longue collaboration avec Henri Taquet et le Granit-scène nationale de Belfort. Il y est artiste associé de 2000 à 2006. Pour développer son projet, il fonde avec le compositeur Jean-Luc Therminarias la Coopérative 326. Il en sera le directeur artistique jusqu’en 2006. Depuis 2007, Jean Lambert-wild dirige la Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie.
Ses origines créoles, ses nombreux voyages en Europe, en Afrique et en Amérique ont dessiné plusieurs de ses projets (résidences, étapes de travail, invitations à des
festivals en Norvège, en Islande, aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, en Allemagne ou en Bulgarie…). Il collabore avec des artistes européens et américains (Silke Mansholt, Jeremiah Mc Donald, David Moss, Jacqueline Humbert, etc.). Il développe un lien particulier avec l’Afrique en travaillant avec la comédienne Odile Sankara (accompagnement de la Caravanne Thomas Sankara, création de scènes nomades diffusées dans plus de dix pays africains, soutien d’artistes africains comme Fargass Assandé).


Michel Onfray – écrivain, philosophe
Né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie, il a enseigné dans les classes terminales d’un lycée technique de Caen de 1983 à 2002 avant de créer une Université Populaire à Caen en octobre 2002, puis une Université Populaire du goût à Argentan en 2006. Natif d’Argentan, dans l’Orne, où il est domicilié.
Il a publié une cinquantaine d’ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme. Ses deux derniers ouvrages étaient consacrés à Freud et à Camus. Le Recours aux Forêts, la tentation de Démocrite, paru en 1009 aux éditions Galilée est le premier de ses textes mis en scène par Jean Lambert-wild. Il a été suivi, en 2012, toujours publié chez Galilée, par La Sagesse des abeilles, un spectacle de la Comédie de Caen présenté au Domaine d’O en octobre 2012.

Carolyn Carlson - chorégraphe
Née en Californie, dans une famille d’origine scandinave, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet Cullberg à la Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers poétique.
Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle est arrivée en France en 1971. Elle a signé l’année suivante, avec Rituel pour un rêve mort, un manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la philosophie et la spiritualité. Au terme "chorégraphie", Carolyn Carlson préfère celui de "poésie visuelle" pour désigner son travail. Donner naissance à des œuvres témoins de sa pensée poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le mouvement occupe une place privilégiée.
Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables dans de nombreux pays européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice.
Elle a créé plus d’une centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l’histoire de la danse, de Density 21,5 à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de Writings on water à Inanna.
En 2006, son œuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise.
Aujourd’hui Carolyn Carlson dirige deux structures, le Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord-Pas de Calais, qui produit et diffuse ses spectacles à travers le monde, et l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson, centre international de masterclasses, de résidences, et de création, qu’elle a fondé en 1999.

Juha Marsalo - danseur

Juha Marsalo est né en 1971 à Hyvinkää en Finlande. A 20 ans, il vient en France pour suivre la formation de danseur du Centre National de Danse Contemporaine d'Angers.
Il rejoint la Compagnie Carolyn Carlson pour Dall'interno, de 1997 à 1999. Puis il séjourne à Bruxelles avec la Cie Ultima Vez du chorégraphe Wim Vandekeybus de 1999 à 2002. Il y interprète quatre pièces : In spite of wishing and wanting, Inasmuch as life is borrowed, What the body doesn't remember et Les Porteuses des Mauvaises Nouvelles
En 1997, parallèlement à sa carrière de danseur, il fonde en collaboration avec Fabrice Lambert, la compagnie L'Expérience Harmaat, avec laquelle ils créeront notamment Etude pour 4 mouvements, Ethogramme, 4 propositions pour un solo, pièces présentées au TCD à Paris en 1997 et en 1999.
En 2001, il fonde sa propre compagnie et crée Isä, un duo avec le chanteur finlandais Esa ‘Robin' Simonen. En 2002, il crée un autre duo, Oiva, avec le peintre argentin Hugo Laruffa. En 2004, il chorégraphie et interprète le solo Shocking, pour le festival June Events. Ces trois pièces constituent une première trilogie existentielle qui mêle danse, performance et théâtre.
De 2005 à 2007, il crée une seconde trilogie, Prologue d'une scène d'amour, Scène d'amour et Perle, marquée par l'engagement physique de corps pris dans des situations passionnelles.
En 2008, il crée une nouvelle série de pièces, Animals avec le chanteur italien Antonio Pizzacato, Parfum qu'il interprète en duo avec Sara Orselli et You Only Live Twice, solo en forme de quête d'animalité.
En 2007 et 2008, il chorégraphie Cinderella Syndrome pour la Maiden Voyage Dance Company à Belfast et Silent Spring pour la Compagnie Be Willie à Bâle.

Presse

« Metteur en scène, chorégraphe, compositeur, auteur des images, à eux quatre, avec l'auteur des lumières, Renaud Lagier, ils ont créé une envoûtante, une séduisante symphonie de formes, de sons, de couleurs, de voix. »
Raphaël de Gubernatis, Le Nouvel Observateur, 4 février 2011

« L’objectif fondamental de ce spectacle m’a semblé être d’appeler à la conscience de l’humanité, comme un appel à la mémoire collective ou à des archétypes(…). Recours aux Forêts évoque l’image d’une réalité hallucinée mais probablement, une vision prophétique qui pourrait être l’un de nos propres destins, une prémonition de temps à venir. »
Valérie Colette-Folliot, Dansez