© Lenoir Boudet
Sam 19 mars 20h00

Histoire du soldat

précédé de L’histoire d'un postillon de Jean-Marc Boudet

Toutes les dates

  • 19/03/2016 - 20:00
Tarif : 
20 €, 16 €, 12 € selon justificatifs
Lieu : 
Montpellier > domaine d'O
Entrée
nord
Durée
1h30
Restauration

Une restauration légère est proposée tous les soirs de spectacle une heure avant la représentation et une heure après la représentation.

Par : 
Jean-Marc Boudet

Un pauvre soldat vend son violon contre un livre qui lui permet de prédire l’avenir. Faust, en 1917, prend les traits d’un soldat dans le livret de Ramuz mis en musique par Igor Stravinsky. Le conte musical, où se mêlent les mélodies populaires et les rythmes naissants du jazz, est précédé d’une courte comédie signée de Jean-Marc Boudet, l’Histoire d’un Postillon. Une mise en abyme de la fable diabolique qui a, pour arrière-fond, la terrible épidémie de grippe espagnole qui sévit à la fin du premier conflit mondial. Comme d’habitude, le diable joue et gagne.

 Histoire d’un postillon

1918. La boucherie de la Grande Guerre n’est pas terminée  qu’un nouveau fléau s’abat  sur l’humanité, terrassant et tuant des millions de personnes : la grippe espagnole. En Suisse, le compositeur Igor Stravinsky et l’écrivain Charles Ferdinand Ramuz ont créé L’Histoire du soldat, une variation musicale et théâtrale sur le thème de Faust. En grande précarité financière, les deux hommes espèrent  beaucoup de la prochaine tournée helvétique. La courte comédie inventée par Jean-Marc Boudet se passe au soir de la deuxième représentation. On annonce au public que le spectacle va débuter avec beaucoup de retard, le comédien principal étant pris d’une subite et forte fièvre. Derrière le rideau, la direction s’active pour trouver un remplaçant au pied levé. Devant cette situation, un conflit éclate entre Ramuz et Stravinsky qui échangent des propos amers, sur fond de patriotisme et de nationalisme. Surgit alors un curieux personnage qui réussit brillamment l’audition. Satan en personne vient de décrocher son propre rôle. Son but n’est autre que de propager l’épidémie à tous et prédire les grandes tragédies du siècle qui s’annonce. Cynique, prolixe, il ira jusqu’à dévoiler les noms de ses futurs disciples : les criminels de guerre.

Histoire du soldat

L'argument de la pièce est d'inspiration faustienne mais reprend un vieux conte russe : un soldat pauvre vend son âme représentée par le violon au diable contre un livre qui permet de prédire l'avenir. Après avoir montré au diable comment se servir du violon, il revient dans son village. Au lieu des trois jours promis, le séjour passé avec le diable dure trois longues années. Personne au village ne reconnaît le soldat : ni sa mère, ni sa fiancée, qui s'est mariée.
Le soldat utilise alors son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux avec sa fortune, il joue aux cartes contre le diable : son argent contre le violon. Le diable gagne, mais enivré par ses gains, se laisse voler le violon. Le soldat peut alors séduire la Princesse malade, promise par son père le Roi à qui la guérirait. Malheureusement cherchant toujours plus de bonheur, le soldat et la princesse quittent le royaume et désobéissent au diable. Le Soldat est emporté en enfer. L'œuvre se termine par le triomphe du démon dans une marche sarcastique.

La musique de L’Histoire du soldat

Mimodrame d’Igor Stravinsky composé en 1917 sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz pour trois récitants et sept instrumentistes, violon, contrebasse, basson, cornet à pistons, trombone, clarinette et percussions, la pièce est postérieure aux grands ballets du compositeur créés avec Diaghilev.
Cette oeuvre de chambre dont l'ambiance emprunte au cirque ambulant et au jazz comporte plusieurs courts tableaux dont certains sont inspirés du tango ou du ragtime. L'instrumentation réduite devait permettre son interprétation au cours d'une tournée dans différents villages helvétiques. Ce projet a dû être annulé au dernier moment du fait de la propagation de la grippe espagnole. 

Distribution

Direction musicale : Jean-Marc Boudet
Mise en scène : Sylvère Santin

Sylvère Santin: Le Diable
Morgan Lloyd Sicard : Stravinsky
Florent Dupuis : Ramuz
Assistante mise en scène : Katia Ferreira
Création lumiére: Jason Razoux
Graphisme : Rebecca Truffot

Les solistes de Montpellier
Aude Périn- Dureau : violon
Magali Cazal : basson
Paul Apélian : clarinette
Dominique Bougard : cornet à pistons
André Canard : trombone
Jean Ané : contrebasse
Isabelle Canard : percussions