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La Compagnie Autre MiNa en résidence au domaine d'O

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Pendant le confinement, le domaine d'O reste ouvert pour les artistes qui peuvent répéter et créer.

Du 23 au 27 novembre, le théâtre Jean-Claude Carrière accueille en résidence la Compagnie AUTRE MiNa avec ELLES, légère dérive - création pour l'espace public 2021

Imaginez un spectacle de danse qui commence dans un lieu autre que sur la place de la Mairie ou devant un théâtre, et pas sur un tapis de danse soigneusement préparé à l’occasion d’un temps fort ou lors d’un énième festival de rue. 
Imaginons que cette danse surgit d’un endroit non-dédié, d’un lieu de la vie quotidienne, par exemple, un bureau de poste, à la terrasse d’un bar estival, lors d’un marché de légumes du dimanche. 

Cette performance s’apprête à être jouée comme une légère dérive d’un endroit à un autre par 3 jeunes danseuses et 1 femme comédienne, comme un contre-point de l’image de la femme et des canons esthétiques que la société tente de nous imposer. 
Loin des dogmes politiques et sociologiques, je souhaite questionner le droit à la ville de la femme aujourd’hui :

Les femmes peuvent-ELLES occuper l’espace public comme le font les hommes ? Quelle est la place du corps des femmes dans cet environnement urbain ? Quels corps ? Des «règles de vie» NON-écrites mais BIEN-réelles peuvent-elles définir à la fois des territoires masculins, féminins et mixtes ? Quel jugement du corps féminin dans l’espace public à travers une représentation artistique ?

Mitia Fedotenko

EN SAVOIR PLUS

 

Génèse du projet // Mitia Fedotenko

Je ne le cache pas, pendant ces mois de confinement je n’avais pas envie de danser dans la cuisine, puis dans le salon, puis dans la salle de bain… J’ai dansé dans ma tête, à l’intérieur de moi comme si j’avais la tâche de ne pas laisser s’évaporer quelque chose de sacré et inéchangeable. J’ai lancé début mai sur les réseaux sociaux une proposition pour renouer avec notre corps et rétablir un lien social dans le cadre naturel d’un parc Montpelliérain. Des danseurs professionnels et amateurs sont venus se joindre à moi jusqu’à l’été. Je ne pouvais plus voir toutes ces séances de fitness, de danse multipliées depuis ces 2 mois qui dégoulinaient sur les réseaux sociaux. Durant cette période de déconfinement, le besoin et l’urgence de créer est venu du coeur, de mon désir naturel de relancer cette petite machine qui s’appelle le corps, qui va à son tour tirer la tête, le moral, le sens du dialogue entre des êtres vivants…