©Axelle Carruzzo
13/11/2014>14/11/2014

La peur

Lecture spectacle

Toutes les dates

  • 13/11/2014 - 20:00
  • 14/11/2014 - 15:00
Tarif : 
15 €, 11 €, 8 € selon justificatifs
Lieu : 
Entrée
sud
Durée
55mn
Par : 
U-Structurenouvelle

« Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : j’ai eu peur ». Publié en 1931, retiré de la vente en 1939 pour « défaitisme », le roman de Gabriel Chevallier est largement autobiographique. Jean Dartemont, son double littéraire, raconte l’indicible et unique sentiment qui unissait tous les soldats de chaque côtés des lignes : la peur. Celle qui surgit devant l’absurdité des ordres donnés par des stratèges incapables, celle qui dévore les hommes devant le spectacle quotidien des massacres et l’odeur des charniers. 

Presse

« Dans une langue à faire frémir, tranchante et soyeuse, Gabriel Chevallier appelle à la rébellion - autre forme de la raison - et fait de La Peur un pamphlet contre la guerre, toutes les guerres. L'écrivain visionnaire met dans la bouche d'un soldat une phrase qui résonne étrangement aujourd'hui : « Tu crois pas qu'on nous a bourré le crâne avec la "haine des races" ? » »
Martine Laval – Télérama – 8/11/2008

La Peur, Gabriel Chevallier

Né en 1895 à Lyon et décédé à Cannes en 1969, Gabriel Chevallier a connu une immense notoriété grâce à son roman Clochemerle édité en 1934. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune. Un film, une opérette, des téléfilms anglais et français et une comédie musicale ont rendu immortels le petit village imaginaire où s’affrontent joyeusement deux bandes rivales emblématiques de la France de l’après Première Guerre Mondiale, les cléricaux et les laïques. 
Un an après la publication de son best-seller, Chevallier publie son œuvre majeure, éclipsée par le succès de Clochemerle. La Peur, écrite à partir de 1930, témoigne de son expérience de poilu pendant la Grande Guerre. Engagé volontaire en 1914, blessé l’année suivante, il combat au front jusqu’à la fin des hostilités. Composée longtemps après les témoignages de Barbusse (Le Feu, 1916), de Dorgeles (Les Croix de Bois, 1919) ou de Genevois (Ceux de 14), La Peur est une exception dans cette littérature écrite sur les cendres du conflit. L’auteur, par le biais de son double littéraire, le soldat Dartemont, fracasse avec une ironie féroce un héroïsme de pacotille, inventé et chanté par un pouvoir aveugle et sourd à la tragédie des soldats.

 

Distribution

Michel Blanc (batterie / vibraphone), Stefan Delon (texte)

Production

D’après La Peur de Gabriel Chevallier, édition Le Dilettante, 2008 (première édition 1931)
Adaptation : Mathias Beyler
Création lumière : Peter Weir / Martine André
Spectacle labellisé « Mission du Centenaire 1914-1918 »

Spectacle créé lors de la résidence de U-Structurenouvelle au Théâtre de la Mauvaise Tête de Marvejols en 2009. La compagnie est soutenue par la Région Languedoc-Roussillon, le Conseil général de L'Hérault et la Ville de Montpellier.  

Partenariats

En partenariat avec la Maison de Heidelberg  

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